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Marco Mendoza Chambre-Portefeuille
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Propriété de Patrick Fourneret. Photo(s) de PF et texte de PF. Dernière modification le 2020-05-23 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de (Circa) 1887 à (Circa) 1888.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 9680

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Marco Mendoza 

La particularité de cette "chambre-portefeuille", pour reprendre la terminologie employée dans les catalogues de la marque, est son souflet en cuir de couleur bleue.

Elle porte le numéro 783 ainsi que la plaque d'identification du 148 Boulevard Saint-Germain. Un autre exemplaire connu avec cette même caractéristique porte le numéro 303 et une plaque d'identification avec l'adresse du 154. Marco Mendoza étant passé du 154 au 148 en avril 1888, on en déduit aisément, et les numéros de série le confirment, qu'il s'agit d'une production, vraisemblablement limitée, entre le milieu de l'année 87 (brevet de fin avril) et le milieu de l'année 88. On ne connaît pas à ce jour de catalogue de la production Mendoza antérieur à 1889.  Il est donc probable qu'il s'agisse des tout premiers modèles produits. Les chambres-portefeuille existaient également en 6,5 x 9.

Elle est équipée d'un obturateur métallique pneumatique à un seul secteur de la même marque, ce modèle étant le premier obturateur métallique estampillé Mendoza. Le second modèle comportera une ouverture circulaire à la place du secteur, mais le principe restera le même. On l'arme manuellement en deux temps : pour découvrir d'abord la lentille de l'objectif et faire la mise au point sur le dépoli ; puis en poursuivant la course du disque pour le bloquer en position "armé". La plupart de ces obturateurs ont perdu leur système d'origine. Sur certains on trouve un ressort, sur d'autres des restes d'élastique. La mise en place d'un élastique permet de les faire fonctionner sans difficultés.

La chambre elle-même est en noyer verni et l'assemblage simple est à mi-bois. Elle possède deux écrous de pied au pas du Congrès et, comme toutes les chambres-portefeuille, pouvait être équipée d'une poignée pour faire des prises de vue "à la volée".

Marco Mendoza avait breveté son système de blocage du corps qui consiste en deux équerres qui glissent dans des feuillures et sont bloquées par des vis agissant comme un étau. Ces feuillures étant fragiles, elles ont probablement subi des dommages sur cet exemplaire et ont été remplacées en partie par de fines pièces métalliques.

Bibliographie : P. Fourneret, Marco Mendoza, l'homme au chapeau photographique, Les Fondamentaux n° 69-70, Club Niépce-Lumière, Printemps - Eté 2019.

 

Marco Mendoza Chambre-Portefeuille



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Léandro Benigno Carlos Mendozadit Marco

Né à Madrid, c'est sous la dénomination de Léandre Mendoza, dit Marco qu'il apparaît dans différents brevets déposés à son nom essentiellement à la fin du XIX° siècle. Entre 1884 et 1898 on en compte plus d'une dizaine en rapport direct avec la photographie.
Il est admis à la Société française de photographie lors de l'assemblée générale du 4 février 1887. Dans ce cadre il fera plusieurs interventions et démonstrations de matériel de son invention.  Dans un numéro du journal Le Matin (Paris) du 26/05/1892, un article relate la première ascension du ballon La Photographie française dans la nacelle duquel "ont pris place avec leurs appareils M. Attout-Tailfer, président de l'Exposition [internationale de photographie], et M. Marco Mendoza, constructeur, "commissaire délégué de l'Espagne et du Portugal" et membre du jury pour les sections étrangères.
Deux brevets sont également déposés au titre de la construction automobile. On le voit participer en mai 1897 au 1er Longchamp fleuri automobile à bord d'un Phaéton 1896 de 2 places.

En octobre 1900, on apprend par le Bulletin de la Société photographique que M. Vavasseur succède à  M. Marco Mendoza. D'après différents encarts publicitaires, la mention "L. Vavasseur, successeur de Marco Mendoza" apparaît dès 1898. Dans le journal Le Matin du 13 juillet 1915 on trouve encore mention de Vavasseur "Toutes fournitures photo" au 148 du Boulevard Saint-Germain, mais l'affaire semble avoir disparu avec la première guerre mondfiale. En 1901 on retrouve Marco Mendoza à Neuilly en tant que fabricant d'automobiles.

L'activité connue de Marco Mendoza dans le domaine photographique aura donc duré une quinzaine d'années, ce qui explique sans doute la rareté de ses appareils sur le marché de la collection.

Bibliographie: P. Fourneret, Marco Mendoza, l'homme au chapeau photographique, Les Fondamentaux n° 69-70, Club Niépce-Lumière, Printemps - Eté 2019.





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